L’origine de Kototama
L’origine de Kototama remonte à la nuit des temps.
Le principe de Kototama a été conservé dans les traditions spirituelles du monde entier.
Cependant, l’âme de cette pratique et les outils permettant de la faire vivre a été cachée depuis si longtemps que les hommes en ont perdu la trace…
Le Verbe originel, commun à toutes les grandes religions, est aujourd’hui un mythe, qu’aucun être ne sait faire revivre…
A l’instar du Soleil, qui se lève chaque matin à l’Est, c’est de l’Orient que nous est parvenu la Lumière sur les raisons de l’occultation des mystères du Son et de son pouvoir. Lorsque j’ai demandé à une japonaise, il y a quelques années, de m’indiquer le sens le plus profond pour elle du mot Kototama, elle réfléchit un moment, puis me répondit qu’elle ne pourrait me répondre assez précisément en français, car elle ne maîtrisait pas assez la langue. Puis elle réfléchit, et un sourire éclaira soudain son visage lorsqu’elle me dit : « Au commencement, était Kototama« , paraphrasant ainsi la première phrase de l’évangile selon Saint-Jean…
La tradition du Shintô (le Shintô est la religion originelle du Japon. Shintô signifie « la Voie des Dieux ») est sous-tendue par le principe de Kototama, ce qui signifie « mot-âme », équivalent littéral du « Verbe » occidental.
Selon cette tradition, en des temps anciens, Kototama était le principe universel employé par l’homme pour communiquer. On retrouve cette notion dans la Bible, avant l’épisode de la tour de Babel : « Tout le monde se servait d’une seule langue et des mêmes mots« . Selon la tradition littérale depuis l’hébreu : « Et c’est toute la terre, une seule lèvre, des paroles unies« .
Kototama Futomani
Selon certaines sources, le principe de Kototama aurait été perfectionné en des temps immémoriaux.
Nos ancêtres saisirent la réalité de l’univers entier sous la forme de rythmes sonores. Le nom complet du principe fondamental de ces rythmes de vie est Kototama Futomani.
La tradition parle de 72 générations de Sumera Mikoto (Hommes-Dieux), respectant les principes de Kototama Futomani. La 73eme génération fut le temps d’une nouvelle ère, au cours de laquelle le Sumera Mikoto de l’époque lança le temps de la matérialisation, de l’involution, en prenant comme titre Jimmu Tenno, c’est-à-dire « Empereur ». Ce fut le commencement de notre ère actuelle. On passait d’un gouvernement spirituel à un gouvernement temporel.
A cette époque, la grande majorité de l’humanité commençait à s’orienter vers l’expérimentation de la matière, et les guides spirituels de l’homme comprirent que ce processus nécessaire serait considérablement retardé si le principe de Kototama restait en sa possession.
Occultation du principe de Kototama
Il fut alors décidé d’occulter ce principe, afin que l’homme puisse expérimenter totalement la matière et l’incarnation, et que ce principe ne lui serait rendu que le jour où il serait parvenu au summum de l’expérimentation de la matière. Cette occultation est représentée dans la Bible par l’épisode de la Tour de Babel, épisode au cours duquel l’homme, bien qu’ayant commencé à expérimenter la matière, ne peut se résoudre à renoncer au spirituel, et continue à chercher à s’élever vers cette dimension, au lieu d’involuer.
Selon la tradition, les plus jeunes des Hommes-Dieux de l’époque se réunirent vers – 2950 av. J.C, et demandèrent aux anciens la permission de guider l’homme vers la dimension matérielle en ces termes :
« Puisque nous ne parvenons pas à faire comprendre à l’humanité la réalité de l’activité de ses désirs matériels, elle doit l’explorer par elle-même. Si nous la guidons droit au but, le sacrifice (spirituel) sera plus rapide et moins grand. Quand les hommes auront fini d’explorer la dimension physique, ils ne seront plus aveuglés par elle, et nous pourrons revenir au principe de la vie : Kototama Futomani. »
Il fut donc décidé que l’humanité devait être « coupée » pendant un certain temps de sa source pour se consacrer entièrement au point de vue matérialiste.
Or ceci était impossible si le principe du Kototama restait accessible : il y aurait toujours des humains pour choisir le principe de la vie et résister au courant matérialiste. Il fallait donc occulter le principe du Kototama. Le cacher pour le temps le plus court possible, mais le cacher complètement, pour qu’aucune référence ne subsiste sur la terre. Il ne pouvait être bien entendu totalement effacé : au terme de la civilisation scientifique, lorsqu’elle aurait la certitude que cette approche n’était pas suffisante, l’humanité devait pouvoir retrouver le principe de la vie. Les traces du Kototama furent donc disséminées dans toutes les mythologies, religions et philosophie du monde, et des gardiens de cette connaissance furent désignés : on les nomma les « Gardiens du Son »…
Le principe de Kototama fut donc caché, et conservé par ce qui allait devenir différentes traditions : les futurs Hébreux eurent la charge de cacher les sons-mères (les voyelles), tandis que les futurs Celtes eurent la charge de cacher les rythmes-pères (les consonnes), la clef complète du principe de Kototama étant conservée par les futurs Japonais (rappelons à ce sujet que l’ancien nom du Japon est « Kototama no sakiwau kuni » c’est-à-dire « le pays où fleurit le mot-âme »), et plus particulièrement cachée dans le Kojiki, livre sacré de la religion Shintô.
Pour cacher la réalité du principe de Kototama, nos ancêtres le représentèrent sous des formes symboliques.
Depuis trois millénaires, les fondateurs de toutes les religions, toutes les philosophies, tous les aspects occultes ou mystiques de la culture humaine, ont eu pour mission de voiler la vérité. Ils travaillaient pour le perfectionnement de la deuxième civilisation, celle de « l’expérience sans conscience »…
Dévoilement du principe Kototama
Le temps arriva où plus personne ne douta de la réalité de la civilisation matérielle. Il était devenu impossible de concevoir une autre approche. L’humanité n’avait qu’à attendre encore un peu, et la science résoudrait tous ses problèmes. Ce n’était qu’une question de temps.
Aujourd’hui, les doutes refont surface. L’humanité a cessé de placer sa confiance dans la science, la médecine, les paroles des experts. Elle ne sait que mettre à leur place, par quoi les remplacer, mais elle sait désormais qu’il lui manque quelque chose : le principe même de la de vie…
Kototama est la dimension sonore de la Vie…
L’essence de Kototama Futomani est composée de 50 sons : au Japon, ils furent d’abord conservés de génération en génération dans les cinquante sons du langage Yamato, forme archaïque de la langue japonaise moderne, puis cachés sous la forme de 50 divinités dans la cosmogonie décrite dans le Kojiki, ouvrage compilé en 711 ap. J.C.
Le secret du décodage du Kojiki était partagé entre la famille impériale et quelques familles très anciennes, afin qu’une famille seule ne puisse reconstituer la clé secrète du Kojiki.
Il y a 100 ans, l’Empereur Meiji révolutionna la vie de son pays, en commençant à importer des coutumes occidentales. C’est à lui que le Japon doit son entrée dans le monde moderne.
Meiji épousa la fille de l’une des plus anciennes familles du Japon, les Fujiwara. La coutume dans les vieilles familles veut que la fille, à l’occasion de son mariage, apporte une dot à son mari. Cette dame épousait l’Empereur, et sa dot devait à ce titre être ce que sa famille avait de plus précieux.
La nouvelle Impératrice apporta avec elle un document extrêmement secret, qui contenait une partie de la clé permettant de déchiffrer le sens originel du Kojiki. Le document des Fujiwara n’était qu’un fragment, mais l’autre moitié avait été transmise de génération en génération…dans la famille impériale. Quand les deux parties du document furent rapprochées, Meiji et son épouse commencèrent la tâche gigantesque de déchiffrage du Kojiki. Ils demandèrent à une troisième personne de se joindre à eux : Harumichi Yamakoshi Sensei, professeur de calligraphie attaché à la famille impériale, et expert en matière de documents anciens.
C’était une entreprise très longue et très difficile. Après la mort de ces trois premiers chercheurs, l’œuvre fut poursuivie par Hakisima Yamakoshi Sensei, fils du professeur de calligraphie, qui eut pour secrétaire pour l’aider dans sa lourde tâche Koji Ogasawara Sensei. Ce dernier travailla avec lui sur le déchiffrage du Kojiki, mit ses notes au clair, et se voua à son tour au rétablissement de la signification originelle du livre. Après la mort d’Hakisima Yamakoshi Sensei, c’est lui qui compléta et finalisa le résultat de leurs travaux.
Nakazono Sensei, disciple de Morihei Ueshiba, fondateur de l’Aïkido, reçu d’Ogasawara Senseï l’intégralité des enseignements cachés dans le Kojiki, et entra ainsi dans la lignée des « Gardiens du Son ».
Le Kototama est aujourd’hui enseigné par les quelques enseignants ayant reçu une transmission orale directe issue de cette lignée.
Le principe originel du Kototama, resté occulté pendant 3000 ans, est aujourd’hui rendu au monde moderne qui a atteint l’objectif fixé par les hommes-dieux d’autrefois, afin de retrouver le sens du principe de vie, et retrouver la source.